Renoncule à feuilles d'ophioglosse ....
Une petite fleur devenue le symbole du recueillement après la mort du jeune naturaliste très actif pour la protection de cette plante.
Au-delà de l'émotion créée par cette mort brutale, je me suis interrogé sur ce qui peut amener une telle violence. Quelles en sont les causes profondes.
Depuis plusieurs années, j'essaie de décrypter un peu du comportement de l'homme vis à vis de son environnement. De grandes lignes de fractures apparaissent au sein de la société depuis quelques décennies. Elles vont s'amplifier avec les annonces factuelles concernant l'avenir du climat et des ressources par exemple.
Au fur et à mesure de mes rencontres, de mon investissement associatif, de ma réflexion à partir d'émergences concrètes des positionnements des uns et des autres, j'en suis arrivé à ce raccourci que je ne développerai pas -> au moins 2 grandes tendances affichées au sein de la société, dont une historique dominante de plus en plus contestée par la deuxième :
L'homme et la nature - L'homme est la nature
Un exemple simple pour tester : une haie est arrachée à côté de chez vous. Votre réaction sera plutôt :
a) cela permettra à l'agriculteur de mieux travailler, de produire plus, de nourrir plus de monde, de favoriser la balance commerciale - La nature et le paysage doivent s'adapter à la modernité - Si on veut maintenir des activités agricoles, il faut bien en passer par là - Et ce n'est pas une haie en moins qui va changer la face du monde car des arbres, il en poussent un peu partout.
b) cela me fait mal de voir ce massacre - pourquoi on ne nous a pas demandé notre avis ? - c'est de la biodiversité en moins - l'eau ne va plus être retenue - pourquoi les petites exploitations respectueuses des paysages ne sont pas plus aidées ? - c'est un peu de notre patrimoine qui disparait - qu'est-ce que je peux faire pour arrêter ça.
Quand les 2 positions sont arc-boûtées, chacun veut faire valoir sa vision et ses droits à coup de postures, plus aucune discussion entre gens raisonnables n'est possible, la violence arrive. Un jeune botaniste s'est trouvé au point de conflagration.
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