@Nathalie : merci pour ces souvenirs qui donnent de la profondeur et de l'émotion aux récits historiques.<br />
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@Carboleum : oui, c'est "entretenu" -> herbe tondue, murs consolidés. J'ai ressenti un côté décor qui questionne sur le maintien à tout prix de ces traces à l'état originel ... Faudrait avoir l'avis d'un jeune qui découvre les lieux.
Oui, c'est vrai ces histoires m'ont été racontées par mes grands parents maternels qui à l'époque habitaient Limoges quand Oradour s'est vu mis à feu et à sang. Ma grand-mère disait que de Limoges, on voyait Oradour brûler tant les fumées noires montaient dans le ciel de manière impressionnante. Limoges était terrifiée ! <br />
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Et quand est venu le temps des sépultures, elle fut très marquée aussi en voyant passer juste devant sa fenêtre de maison des centaines de cercueils fabriqués en urgence et transportés là-bas à Oradour, le village martyrs !
J'ai toujours trouvé que les ruines avaient quelque chose de romantique... La nature reprend ses droits, tout ça. Ici pas! ça n'a rien de naturel et ça se voit tout de suite. Ca donne froid dans le dos. Beau travail de mémoire.
@Francis : c'est sûr que ça doit nous interroger individuellement hors panurgisme. Restons vigilants.<br />
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@Nathalie @Nicole : le lieu a changé de nature (ou alors c'est que j'ai vieilli ...) avec les touristes qui se photographient devant les ruines "entretenues". Me souviens également de l'émotion ressentie début des années soixante, quand le village martyr était encore imprégné du drame. En plus les adultes accompagnateurs avaient connu la guerre et la peur de l'occupant -> ils racontaient des histoires impressionnantes pour les enfants qui tendaient l'oreille.<br />
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@Ramage : photo qui me questionne -> faire du dramatique qui commémore ou de la fleurette qui montre que la vie continue ?<br />
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@Lannic : suis passé par Oradour exprès pour faire ces photos avec "fantômes". L'infra-rouge ajoute sa touche. Et les touristes leur présence.<br />
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@Gi : incompréhensible de voir tous ces massacres qui se renouvellent alors que l'Histoire et les commémorations devraient nous avoir assagis ....A quand la prise de conscience que la diversité doit être source de bonheur et non de peur ?
1940 1945, Le noir et blanc habille ces années et toutes les années de massacres de populations de toutes sortes,résistants, homosexuels, tsiganes, non-blancs et population innocente comme ici, à Oradour.<br />
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Continuons à résister pour que revienne la Couleur....
Force est de constater que la barbarie traverse les siècles et jamais ne s'arrête. Ou si peu !<br />
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J'aime beaucoup les poses longues de la 1 et la 3 avec ces âmes errantes qui ressemblent à des fantômes.<br />
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Mais la lumière et la vie finissent par revenir. Reste à savoir pour combien de temps ! <br />
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Une très belle série qui ne manque pas de nous interpeller.
je trouve aussi comme Nicole que le noir et blanc donnent le ton de ce que cela a dû être...alors que finalement, ils avaient aussi les mêmes jolies fleurs et les couleurs de la nature...c'est vrai que le passé photographique était soit sépia ou noir et blanc...
Oradour sur Glane représente des nuits de cauchemar pour moi.J'y suis allée en 1954 avec mon instit de primaire et j'ai eu très peur dans ces rues.L'Histoire complète que j'ignorais jusqu'alors, je l'ai prise en pleine figure et pendant des années j'ai rêvé à cela.<br />
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Les petites fleurettes qui ont poussé , me font dire que j'essaierais de retourner à Oradour car je n'y suis jamais plus retournée.<br />
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Je pensais aussi que ce massacre avait eu lieu l'année de ma naissance .<br />
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Bien sûr qu'il faut entretenir ces lieux .Tes photos en noir et blanc donnent l'atmosphère du lieu qui a du être un peu aménagé pour recevoir les touristes .