Une page se tourne ....
Partage amical d'un deuil ....
Avec, en final, un sourire car la vie doit l'emporter.
Flore ange
Le nom des patelins s'termine par ..ange
C'est un vieux pays pas très connu
Y a pas de touristes dans les rues
Est-ce ainsi que les hommes meurent ....
Les guerres de religion dans ma région ...
- Les mariés de Breloux - Extrait de " A la recherche de Pierre Caillet " - R. MUSU, éditions CLE (1987)
En 1695 …Un jeune homme protestant, pour ne pas déplaire au notaire qui l’employait comme domestique, se décida à demander le mariage catholique. Naturellement, les prêtres du lieu profitèrent de la circonstance pour tenter de réussir une véritable conversion. Les parents et amis du couple ne semblaient pas approuver leur décision de recevoir une hostie qui allait devenir, pour eux, huguenots, le signe de leur abandon de leur propre foi, le signe de leur lâcheté.
Voici donc Jean Delahaye préparant ses noces avec Marie Caillet. On achétera le blé nécessaire à Augé et le meunier d’Epervier en fera de la belle farine. Il est convenu que Bonnet, gendre du dit meunier, accompagnera Jean à Augé …
De retour à Epervier, Delahaye pensait fermement qu’après tout, cette hostie, personne ne l’empêcherait de la recracher, après l’avoir reçue !…
Le 30 janvier, le curé de Saint-Carlais dit la messe au cours de laquelle va avoir lieu la cérémonie de mariage de Jean et Marie.
Et c’est le drame : l’acceptation de la communion est au-delà des forces de Delahaye, et il est surpris sortant de sa bouche l’hostie, et tentant de la dissimuler … Le prêtre ameute le prieuré de Breloux. On enferme Delahaye dans une chambre puis les dragons l’emmènent à Saint-Maixent.
Jean Delahaye est perdu. Rapide procès et sentence rendue le 30 mars.
Il mourra devant l’église de St Maixent le 14 mai 1695. Après l ‘amende honorable, il sera " pendu et étranglé, et ensuite mis dans un feu, et ses cendres jetées au vent ".
D'autres exemples ICI
Terre des ancêtres ....
Dans le pays, plusieurs milliers d'hectares sont consacrés à nos défunts.
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En dehors des parcelles anciennes, avec leur art funéraire symbolique, romantique ou pompier selon les goûts, le cimetière est devenu depuis quelques décennies un désert de granite (souvent venu de pays lointains, bonjour le développement durable), de graviers et de plaques de marbre toutes semblables.
Et surtout pas une herbe sauvage dans le décor !
Dans ma ville, un projet passionnant de cimetière "écolo" est en cours de création. Une vie colorée et naturelle sur le territoire des morts ! Je vous en reparlerai quand ce sera abouti.