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Vie du paysage
14 mai 2009

Bio Milliards

Extrait de Novethic

« Green marketing » contre « green washing »

(...) Car les Lidl, Rewe et autres distributeurs traditionnels ont vite saisi les enjeux du marché bio allemand. Selon les derniers chiffres de la Fédération des produits de consommation biologiques (BÖLW), ce marché a enregistré, en 2008, une hausse de 10% pour atteindre un chiffre d’affaires de 5,8 milliards d’euros. L’organisation souligne que l’offre nationale se montre incapable de satisfaire une demande toujours plus grande – et ce, alors que la surface agricole allemande dédiée à l’agriculture biologique ne cesse également de croître pour atteindre les 5,6% de la surface cultivable totale (contre 2% en France). Conséquence : l’importation augmente, elle aussi. Or, pour un grand nombre de consommateurs adeptes du bio, les produits importés dégagent un fort parfum de kérosène et donc d'émission de gaz à effet de serre. Ce que n’ont pas manqué de souligner les acteurs du secteur. « Les distributeurs et producteurs bios découvrent la thématique de la neutralité carbone,  alors que l’on aurait pu s’attendre à ce qu’elle aille de soi dans ce secteur », relève Jörg Reuter, de l’agence ÖkoStrategieWissen, une agence de conseil en stratégie marketing pour le secteur bio, basée à Berlin. «Il ne suffit plus de proposer des produits bios dans son assortiment pour satisfaire les aspirations vertes des consommateurs. Ils reconnaissent très vite si les activités, et tout particulièrement les méthodes de communication déployées, sont crédibles ou relèvent simplement de l’alibi ».

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marche_pommes_poires

Commentaires
Y
merci @PH pour avoir très bien posé le problème. Aux politiques d'écouter ce raisonnement. Tiens, on vote pas bientôt pour l'Europe ? Probable que la PAC va être au centre des débats ? Non ...?
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P
C'est un énorme problème ! Il faut de 3 à 5 ans pour faire une reconversion en bio puis le temps d'un cycle de production ! En même temps, la demande augmente mais jusqu'où ? On se retrouve avec toujours ce même problème en matière agricole : Trop d'aléas rendent difficiles la certitude en terme de volume de production, d'où la mise en place de politiques agricoles... La PAC 60 garantissait un prix minimum aux producteurs qui ont mis en place des outils de production en fonction de ce prix ! Le résultat a été au delà de tous les espoirs avec une surproduction, des stocks ( et une intensification décriée aujourd'hui ) ! D'où l'ouverture sur les marchés mondiaux qui permettent de réguler, y compris les "manques" ... Le bio n'échappe pas à cette logique ! Mais effectivement, qu'est ce qui est le moins "toxique", un produit garanti bio transporté de l'autre bout de la terre ou un produit moins "bio" produit localement ? La réponse est compliquée voir impossible ! Par contre, elle pose la vraie question de la PAC à définir: Si par exemple on veut que dans 10 ans, 20% des produits soient bio , que doit on faire ? Je risque une réponse : Mettre en place une politique financièrement incitative à la reconversion et garantirsur 15 à 20 ans aux producteurs un prix numérateur pour leur produit mais pour un volume définit et bloqué ! Cette dernière condition est la vraie nouveauté qui de toute façon s'impose par le cahier des charges du bio ! Mais elle va à l'encontre d'une idée communément partagée : Plus il y aura de bio, moins il sera cher ! A partir du moment où on fige les choses, cela n'est pas possible ! Le seul point de "progrès" restera le gain de productivité du travail du paysan c'est à dire la capacité de chacun avec des méthodes figées de travailler plus ! Et Dame nature qui avec les mêmes moyens donne différemment d'une année à l'autre ! <br /> A méditer ...
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Y
@Occitane : on le même pb en France -> pas assez de production bio pour satisfaire la demande. Donc, importations !
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O
De bio à écolo, il y a souvent de la marge. <br /> C'est bien si le consommateur s'en aperçoit (les Allemands ont de l'avance ! )<br /> Ensuite, il faut que la production sur place suive... Vaste sujet.
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